Ça vaut le détour : La rue des Chartreux

Ce mois-ci on fait une promenade dans cette rue du centre plébiscitée par tant de magazines de mode ou de déco. Mais la rue des Chartreux c’est tellement plus que cela....

Temples du Design

La nouvelle est connue de tous les experts en “shoppologie” : la rue des Chartreux est absolument géniale ! Que cela soit pour trouver un meuble design ou la petite robe spéciale pour sortir, cette rue recèle de trésors.

Il y a Kartell pour commencer qui donne le ton dès l’entrée et qui est un “Incontournable dans le monde du design” (selon BxlDesign).

On admire la boutique Broceliande, et l’on trouve un cadeau fun et original chez Whazup, un “Mini shop avec une vendeuse toute cool qui peut vous expliquer toute l'histoire des objets qu'elle propose !” (Michèle V).

Le temps perdu semble inversément proportionnel à la taille de la boutique, se dit-on en sortant de chez Lucien Cravatte, où l’on a enfin trouvé les assiettes à dessert au look de notre enfance.

Puis on remet cette théorie en question en entrant à l’Espace Bizarre, un grand magasin “entièrement consacré au design, cette boutique vend du mobilier à la pointe du design de marques très en vogue” (Cécile D).

On traverse la rue dans tous les sens, ça peut paraître étrange, mais on ne veut rien rater et la vitrine discrète de la Designer Guild, semble nous faire de l’oeil... Avant de tomber sur celle de chez
Toit, où l’on craque pour une lampe ou un coussin.

Pour les fashions addicts

Alors qu’ l’on cherche le petit accessoire qui nous rendra dingue chez Blender01, on réalise que l’on est passé subrepticement des objets designs aux vêtements... ! Personne ne s’en plaindra.

Bellerose a installé sa boutique dans cette adorable artère du centre. Et comme nous dit Mathias F. “Comme le bon vin, cette marque belge bonifie année après année. On est très loin, à présent, des chemises à carreaux des débuts”.

Hunting and Collecting offre un très bel espace de découvertes “à la pointe des nouvelles tendances”, nous précise Fred M qui s’y rend parfois “juste pour le plaisir des yeux”.

La rue des Chartreux, c’est aussi deux boutiques vintage incontournables à Bruxelles. Elles sont voisines, mais sont tellement différentes dans le concept et l’offre qu’il est difficile de les départager.

Il y a Isabelle Bajart et la meilleure description que l’on puisse en faire est celle de Lola Korzky: “Elle a réinventé concept de magasin Vintage ... Le type d'adresse que vous chuchoter entre amis proches …”

Quant à la boutique de Gabriele Vintage, l’espace y est plus grand et “C'est l'endroit idéal pour trouver une robe de soirée originale ou une pièce particulière pour se donner un look pétillant.” (Juzl).

Achetez sans compter et sans s’inquiéter du nombre de sacs, il suffit ensuite de choisir une valise chez Arbre Mandarine et le tour est joué !

Prendre le temps

La rue des Chartreux a cela d’intéressant qu’elle compte pas moins de deux horlogers à l’ancienne ! La vitrine de Maurice Demarteau semble tout droit sortie du passé, celle de l’atelier Aneca Horlogerie aussi d’ailleurs...

Prendre son temps, dans le monde en accéléré dans lequel nous vivons semblera à certains comme entrer dans une autre dimension.... Ils n’ont pas forcément tort surtout quand on découvre la boutique Wonderland
 et là les choses ne sont “pas compliquées”, nous dit Pat G. qui “adore ce magasin ! La décoration est superbe, les conseils sont excellents, le patron est bien sympathique et connaît bien les règles des jeux, les tables de jeu du jeudi c'est très chouette et en plus il se trouve en plein centre-ville près de la Bourse, bref c'est l'idéal.”

Et l’on apprend que sous la boutique et ses voisins d’en face, se trouvent des vestiges de la première enceinte de la ville de Bruxelles.... Mots magiques qui nous font remonter le temps... !

Les faims, les soifs, les gourmandises

Rue des Chartreux c’est également un endroit incontournable pour boire un verre ou manger.
Selon l’heure et les goûts il y a de tout pour tout le monde.
Le thé de l’après-midi se prendra chez A.M. Sweet, un “lieu convivial, les "patrons" très sympas et souriants, les tartes délicieuses et, en tant qu'amateur de thé, une variété de goûts qui ne vous permettent pas de faire le difficile !” (Denis47)

Pour l’apéro, on ira chez Publico pas seulement parce que ça rime ! On peut y rester dîner, ou choisir une autre adresse de la rue.

Il y a Le Fin de Siècle et son “atmosphère colorée et authentique de la salle nous met instantanément de bonne humeur ! Idéal pour une petite bouffe entre amis de sortie dans le quartier !” (Hadrien W). Certains soirs on préférera le Greenwich Tavern, dont un utilisateur nous précise que “ça faisait plaisir d'être accueillis dans un si magnifique endroit par des serveurs nickel en uniforme, dont on n’est plus habitués dans le quartier.”

Quant à ceux fans de cuisine végétalienne, Den Teepot, le seul et unique restaurant végétalien de Bruxelles, a un “accueil sympa et zen, plats goûteux et qui sortent de l'ordinaire” (Kathy Enasor).

Pour terminer la soirée, rien de mieux que le Lord Byron, avec son serveur étrange au style très “Lord Byron” et où la clientèle arrive par vagues successives en fonction des heures de fermeture des autres bars du quartier. C’est probablement à cela que fait référence Vincent G quand il nous dit que le lieu est “Idéal pour une première rencontre où une discussion sans fin”.

Art de vivre

Prenons garde que les clients ne tombent cependant pas dans cette habitude qu’ont les statues de la ville : pisser sur le trottoir comme le Zinneke Pis au coin de la rue !

C’est un détail qui amuse le passant... tant que cela reste le fait de cet adorable chien brusseleer en bronze.

Dès que l’on prend ses aises dans la rue, on découvre d’autres petits détails enchanteurs. Certains lampadaires sont des arbres de lumière, créés par Enzo Catellani. On lève la tête pour admirer les façades aux styles architecturaux variés et l’on repère l’Archange...

On découvre par hasard le café Cobra Bar Gallery qui “de l'extérieur, il semble être un petit café de quartier commun mais en rentrant … quelle surprise !” nous dit Adea. C’est qu’il tient son nom du mouvement artistique “Cobra”, réputé expérimental.

En journée, un détour par la Maison d’Art Actuel des Chartreux permettra de découvrir le travail de la jeune création... dans une rue en perpétuel changement, nul doute que l’impact de ces jeunes artistes saura trouver sa place et ravira notre regard...

Le promeneur qui continue sa marche le long de la rue des Chartreux sera sans doute surpris de découvrir la seconde moitié de la rue, un peu tristounette alors qu’elle se jette sur l’agréable place du Jardin aux Fleurs.

Etonnante différence entre les deux moitiés de la rue, qui semblent se souvenir qu’elles étaient deux artères distinctes jusqu’au milieu du 19ème siècle.