Ranger le chaos… ou cohabiter avec lui ?

Le panier à linge qui déborde car la petite est en plein apprentissage de la propreté, ce qui signifie du pipi partout et parfois pire. Les mails qui s’accumulent, le courrier qui s’amasse, le désordre qui s’étend de pièce en pièce, le cerveau qui semble embouteillé, les cris, les crises, les enfants derrière la tablette dont l’écran est bousillé après une chute dans l’escalier, la peinture partout… la soupe qui se renverse et puis on fait tomber un pot de miel, on marche dedans et là on croit que c’est la fin ou c’est peut être bien le début de quelque chose. C’est probablement le signe que notre système actuel a atteint ses limites.

Pour ma part, mon seuil de tolérance à la frustration est très bas, ce qui m’a valu des étiquettes de capricieuse ou de paresseuse. C’est très difficile de mordre sur ma chique et en ce moment ce serait pourtant bien de pouvoir le faire… ou pas en fait ! Car en s’évertuant à rester dans un système inefficace, on s’épuise, on se perd et ce chaos devient de pire en pire, au nom d’un soit disant « courage ».

La théorie du chaos

Ce chaos est par contre inévitable et il se pointe à plusieurs moments dans nos vies, pas qu’en période de confinement d’ailleurs ! L’univers est soumis à une alternance d’harmonie et de chaos. Le foutoir est  un passage obligé pour arriver à un système plus simple, plus évolué. Alors, accueillir tout cela est un bon début, ça ne fait pas de nous des demeurés, des paresseux, ou des capricieux.

Enfants créé par vectorpouch - fr.freepik.com

Oui mais il faut lâcher prise on a dit! Alors oui, évidemment, foutons-nous la paix, n’en rajoutons surtout pas mais l’idée ici c’est de pouvoir installer un nouveau programme de gestion de notre vie au service de nous-mêmes. De toute façon, en ce moment, personne n’est censé rentrer chez vous, donc si cohabiter avec le chaos vous convient c’est super, mais si sa présence devient un peu envahissant, y a des outils pour le diminuer sans pour autant se mettre la pression! 

Chacun ses solutions

Asseyez-vous, respirez un bon coup. Vous pouvez faire la liste de ce qui ne vous convient plus. On peut même les classer: mes enfants, ma maison, mon jardin, mon travail, mes finances, mon couple, mes amis, mes loisirs, etc. Au bout de chaque souci, agitez une baguette magique pour régler le problème. Il s’avère souvent que la solution n’est pas si magique que ça si on s’écoute, qu’on prend le temps de comprendre nos besoins. Les pistes existent d’elles-mêmes et on se dit : comment n’y ai-je jamais pensé avant? Faites-vous confiance et si vous coincez, faites appel à l’équipe, il y a souvent de très bonnes idées dans la tête de ceux qui vous aiment.

Trouver les solutions c’est bien mais si l’une d’elles c’est de nettoyer le carnage de 3 semaines de confinement, avouez, on a juste envie de retourner se coucher ! Pour éviter ce piège, un premier mythe à démonter est qu’il faille être motivé pour s’activer. C’est faux, giga faux ! C’est le contraire : si on s’active, on se motive et du coup, on continue de s’activer. Oui mais 3 semaines de confinement avec des enfants en bas âges, c’est un mélange de Vietnam et d’Afghanistan à la maison. On fait comment pour annoncer l’armistice en se mettant en action sur un tel champ de bataille? Alors : on imagine notre pizza préférée, on imagine qu’elle fait la taille de notre salon et qu’on doit tout manger. Impossible ! Mais si on la découpe en petite bouchées, y a peut-être moyen qu’on y arrive d’ici la fin du confinement. On décompose la tâche en PPPP (Premier Plus Petit Pas Possible). Sortir un seau, du savon, faire couler l’eau chaude et c’est parti, vous voilà motivé !

Augmenter les ressources pour vous retrouver

Si on est mal à l’aise avec le temps d’écran, il faut tenter de trouver des activités derrière lesquelles les enfants peuvent être autonomes. Essayer toute sa garde-robe n’en fait pas partie ! Chez nous, découper et coller des images de magazines est assez performant en terme de durée. On commence aussi à pouvoir chercher des coccinelles dans le jardin. Je ne me permettrais pas de vous faire une liste exhaustive des activités, des milliers circulent sur les réseaux mais pensez autonomie. On s’en fout du résultat ! Ce que l’on veut c’est récupérer de l’espace et du temps et pas au détriment de leur cerveau. Le rangement fait partie de l’activité. Votre assistant, coach: l’application “Lickety Split” vous secondera dans ces moments de transition et gardez vos amis les écrans en récompense évidemment! 

Fly Lady mythe ou méthode ?

Si vous voulez pousser l’harmonie à son comble, il existe un mouvement aux Etats Unis qui s’appelle “Fly Lady”. Franchement, au début ça fout les boules ! Il s’agit d’une méthode d’organisation qui vous permet de mieux gérer votre intérieur et votre vie en général. Le principe est de commencer par faire briller son évier et d’ajouter chaque jour une nouvelle habitude pour que votre maison finisse par ressembler à celle de Brie Vandecamp. Si ce rêve est le vôtre, je vous laisse découvrir la méthode. Ce qu’il en reste pour moi : nettoyer mon évier, certes, mais aussi consacrer quinze minutes chaque jour à une pièce de ma maison, qui ne sera jamais une bicoque de Wisteria Lane car oui,  je me fiche la paix! 

Pour ma part la mise à jour est terminée. Ce qui est certain, c’est que depuis que j’ai décidé de virer ce chaos de ma vie de confinée, je retrouve ma créativité débordante. J’ai à nouveau des projets et je retrouve du plaisir avec mes enfants!  Alors, oui ça vaut le coup d’être un peu capricieuse! 

Ressources :

Des webinaires hebdomadaires sur www.psychoeducation.be

SOS parents: 0471/414.333

BD d’Art-Mella sur la théorie du chaos: https://conscience-quantique.com/du-chaos-a-lharmonie/

La méthode fly lady: https://www.mamansorganise.com/guide-complet-methode-flylady-partie1/

« Jouons malin » : https://www.facebook.com/groups/jouonsmalin.legroupe/?fref=nf

Psychoeducation.be

Psychoéducation.be a été fondé par Stéphanie de Schaetzen et Valentine Anciaux. Elles veulent révolutionner le quotidien des enfants, des ados et des adultes en les rendant maîtres de leur vie et de leur potentiel, pour que chacun soit libre d’être soi.

Stéphanie de Schaetzen et Valentine Anciaux