Je suis nulle, je n’y arriverai jamais, c’est trop dur, je n’ose pas, je ne serai jamais comme elle… Petits et grands, nous avons tous cotoyé cette petite voix qui nous sabote et qui nous trompe sur notre potentiel. Et parfois, cela peut arriver de s’excuser d’être là au nom d’une certaine humilité. C’est pourtant à contre-courant si on regarde la nature qui, elle, donne tout pour nous émerveiller.
Et si nous aussi on donnait le meilleur de nous-mêmes en osant être magnifique ? Pour pouvoir y parvenir, cela nécessite de partir à la conquête de nous-mêmes : qu’est-ce que j’aime, qu’est-ce que je n’aime pas, qu’est-ce qui m’attire ? Si j’avais tout le temps et tout l’argent nécessaire, qu’est-ce que je ferais de mes journées ? En quoi et en qui est-ce que je crois ? Quelles sont mes forces ? Et quelles sont mes vulnérabilités ? Car oser être magnifique c’est déployer nos forces mais c’est aussi nous connecter à nos fragilités et se montrer vulnérable. Au Japon, on parle du wabi sabi : "l'art de vivre prônant la reconnaissance de la beauté des choses imparfaites, éphémères et simples". Cet art s'applique aux objets : un mur irrégulier, de la vaisselle ébréchée, un carrelage dépareillé. On peut l'appliquer pour soi. Nos failles nous rendent accessibles, et plus on en parle mieux c’est accueilli. Être authentique nous rapproche. La proposition est donc de vous accepter tout entier en honorant vos vulnérabilités, elles vous rendent encore plus belles !
Un outil que vous pourriez utiliser pour vous explorer, seul ou en famille, c’est de lancer un dé, sachant que le 6 est votre plus grande force et le 1, votre vulnérabilité et de les identifier par vous ou par d’autres. “Mon 6 c’est que je suis créative et mon 1 c’est que je suis désordonnée” par exemple. Nous avons besoin de toutes les facettes de notre dé, avoir des 6 sur tous les côtés, c’est tricher.
Nous sommes des êtres sociaux et d’après des études menées à Harvard, ce qui nous procure le plus de bonheur dans la vie, ce sont les relations harmonieuses. Le fait de se sentir appartenir à un groupe, une famille, une équipe, une école est source de bien-être. S’en sentir exclu peut par contre être très destructeur. Le fait de contribuer nous rend heureux également, que ce soit un projet collaboratif ou se mettre au service du monde. En ce moment, un projet à faire avec les plus jeunes est le projet des “p’tits héros” de Draw and Save qui consiste à entretenir une correspondance par le biais de dessins avec des personnes isolées. En aidant les autres, on s’aide soi-même, la bienveillance que l’on distribue nous éclabousse automatiquement.
Réussir ou simplement oser essayer de réussir, c’est déjà pas mal ! Cela nécessite une collection de réussites à notre actif. J’aime expliquer aux enfants qu’ils ont en moyenne essayé 2000 fois d’apprendre à marcher. Cela nécessite une sacrée confiance pour se relever et recommencer encore et encore. Prendre conscience de tous les défis que nous avons traversés dans nos vies et de les intégrer, c’est un bon début. Que cela soit un voyage en sac à dos, la réussite d’un examen, rouler à vélo, sauter dans la grande profondeur, la naissance d’un enfant, tricoter un bonnet ou vous baigner dans l’eau glaciale le 1er janvier. Rien n’a plus ou moins de valeur… A chaque défi, vous mobilisez des ressources que vous ne possédez peut-être pas. En Finlande, on parle du SISU, il s’agit de notre force intérieure. Le sisu peut aider chacun de nous à faire face à des épreuves plus quotidiennes, c’est une forme de persévérance face à l’adversité. C’est ce qui nous permet d’aller au-delà de ce dont nous pensons être capable. Une autre petite activité que vous pouvez réaliser à ce sujet est de vous souvenir d’une réalisation personnelle dont vous êtes fier. Vous pouvez la partager ou le faire pour vous. Si vous le faites à plusieurs, les autres peuvent repérer quelles sont les qualités que vous avez utilisées pour accomplir votre exploit. Si vous êtes seul(e), attribuez-vous avec sincérité les qualités que vous avez mobilisées. Cela signifie que ces ressources sont en vous et que vous pouvez les utiliser dans d’autres contextes.
Tout cela n’est possible que si on se sent en sécurité. Si nous avons peur, que notre ego ou notre vie sont menacés, c’est la priorité. On ne peut pas se préoccuper de construire autre chose. Il est capital de vérifier si nous et nos enfants ne sommes pas submergés par le stress et si oui d’y remédier.
Nous aimons dire que tout est fluide quand on est à sa place… Si nous prenons le temps de nous connaître, de faire au quotidien ce qui nous épanouit, de reconnaître nos limites et nos vulnérabilités, de nous entourer de personnes qui nous font du bien en nous faisant grandir mutuellement et en accomplissant de petites au grandes réalisations tout au long de notre vie… Il est fort probable que peu d’embûches se pointent sur la route et que des tas de petits parachutistes se pointeront lorsque vous aurez l’impression de sauter dans le vide ! Car oui tout est fluide quand on est à sa place !
Ressources :
Un webinaire hebdomadaire sur www. Psychoeducation.be
La BD Oser être magnifique d’Art Mella
https://conscience-quantique.com/fr/?s=oser+%C3%AAtre+magnifique
Psychoéducation.be a été fondé par Stéphanie de Schaetzen et Valentine Anciaux. Elles veulent révolutionner le quotidien des enfants, des ados et des adultes en les rendant maîtres de leur vie et de leur potentiel, pour que chacun soit libre d’être soi.
Stéphanie de Schaetzen et Valentine Anciaux